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"Gang Mill à Concessions, NÉ" par Gérard Thériault, tiré du livre “La Ville Française” par Alphonse Deveau.
"Moulin à Bois 'Gang Mill', Concessions, NS, par Don Dupont, Ottawa, Ontario Toutefois les plus vieux Acadiens se rappellent la Compagnie d’Henri LeBlanc de Concession. Les members de la Compagnie d’Henri LeBlanc était: M. Cyriac LeBlanc, Joseph Gaudet, Jean LeBlanc et Henri LeBlanc. Cette compagnie avait été fondée vers 1860, et se retira des affaires en 1899.
La Compagnie LeBlanc possédait un Moulin prèt du chemin à
Patrice aux Concessions; ce premier Moulin avait une série de scies verticales
pour scier les planches, et ce fait lui à donné le nom anglais de “Gang Mill”.
Ce nom est encore usité de nos jours pour désigner
un lieu aussi bien qu’un Moulin au même endroit. (Cette compagnie était appelée
“Les Petits Blancs”) La compagnie LeBlanc avait nettoyé le Ruisseau de Roches et y
avait construit des barrages jusqu’au “Dgible”.
Ces barrages gardaient en réservoir l’eau nécessaire pour
faire marcher le Moulin au printemps.
Cette compagnie avait acheté la pointe de terre,
dite “Dgible”, et y avait coupé le bois, afin d’en faire un champ à agriculture
et pâturage. Pour cette grosse entreprise, la compagnie ne pouvait pas trouver
assez d’ouvriers dans les alentours, et ils engagèrent des hommes de
Doucetteville et d’Ohio, quelques-uns de ces hommes s’établirent aux Concessions
ou leurs descendants vivent encore.
Cette compagnie avait ainsi défriché deux arpents
de terre en pleine forêt et elle faisait l’élevage de brebis et de bestiaux. Les billots qu’on coupait à cet endroit étaient descendus sur
le Ruisseau de Roches et le Ruisseau de la Cabane et sciés à leur “Gang Mill”. Au dire d’un vieillard de Concession, “Les Petits Blancs” se
servaient de belles paires de boeufs pour tout leur halage de la forêt jusqu’au
Moulin, et même pour transporter leurs planches aux marchés, soit: chez
McLaughlin à Church Point, soit chez Louis à Mandé Melanson à Church Point, soit
à la Compagnie Belliveau à Belliveau’s Cove.
Dans leurs ventes de bois, il faut inclure le “bois de
corde” qui était transporté par eau à Boston, Massachusetts.
Ce bois servait à faire du feu dans les industries
des États de la Nouvelle-Angleterre.
Ce commerce, rendu facile par le Traité de
Réciprocité de 1854, a toutefois fait tort à l’agriculture de Clare.
Les bateaux rapportaient du blé d’Inde et de la
farine blanche à pain.
Il était devenue plus facile d’acheter de la farine
que de la produire chez nous, ce qui à amené le déclin de notre agriculture. Les organisateurs de la Compagnie LeBlanc ont cessé d’opérer
vers 1899.
Leur âge les força d’abandonner cette entreprise.
Un partage se fit, et un des fils de Cyriac
LeBlanc, nommé Nicolas, continua l’opération du Moulin.
Il acheta des machines nouvelles, entre autres une
scie ronde.
Il dut remplacer la roue à eau par la vapeur, car il
existe un regalement de la municipalité qui interdit d’inonder les marais après
le 4 juin afin de permettre aux fermiers de faucher le foin qui pousse dans ces
marais.
Un incendie détruisit ce Moulin en 1904, et comme le
propriétaire ne pouvait s’acquitter de ses dettes, sa propriété fut vendue à
l’encan.
Trois frères -- Henri, Daniel et Clément Gaudet achetèrent
le site du Moulin.
Leur nouveau Moulin, qui existe encore aujourd’hui,
était mû par eau.
En plus de scier leurs propres billots, il servait
à tous ceux qui transportaient des billots à leur Moulin.
Ainsi, grâce à cette entente, l’opération du Moulin
devenait rentable.
NOTES:
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